Recherche: réduire l'utilisation de produit de contraste grâce au DECT

Published by Genovese Franco on 25.03.2025
Félicitations à Marianna Gulizia et à la Dre Naïk Vietti Violi pour leur récent article publié dans la revue Diagnostics, portant sur le potentiel des scanners dual-energy pour diminuer les doses de produit de contraste en imagerie oncologique.

Le développement de technologies innovantes en tomodensitométrie (CT), comme le scanner dual-energy, ouvre des perspectives prometteuses pour réduire les quantités de produit de contraste iodé administrés aux patient-es. Dans ce contexte, Marianna Gulizia, TRM, et la Dre Naïk Vietti-Violi ont mené une étude portant spécifiquement sur les examens oncologiques, en collaboration avec une équipe multidisciplinaire du Département de radiologie médicale du CHUV, composée des TRM Yannick Marro et Christine Chevallier, de la physicienne médicale Dre Anaïs Viry, des radiologues Prof. Clarisse Dromain, Dr Guillaume Farnhi et Dr Gibran-Vincent Mannasseh, ainsi que du médecin nucléariste Dr Mario Jreige.

L’objectif ? Diminuer de 30 mL pour chaque patient les volumes de contraste iodé pour les examens CT oncologiques.

Résultats

publiés récemment dans la revue Diagnostics, leurs travaux ont comparé la qualité des images obtenues avec la technologie single-energy et le protocole d’injection standard (poids du patient + 30 mL de contraste) à celles réalisées en dual-energy, avec un nouveau protocole d’injection basé uniquement sur le poids du patient (1 mL/kg). Les résultats obtenus démontrent une qualité d’image équivalente entre les deux protocoles, validant ainsi la réduction des volumes de produit de contraste en routine clinique.

Implications cliniques

Ce nouveau protocole a été appliqué à notre routine clinique dès janvier 2024 (7140 examens) et a conduit à de multiples bénéfices :

  • Diminution de l’exposition des patients à l’iode, réduisant ainsi le risque de néphrotoxicité.
  • 60 kg d’iode en moins rejetés dans les eaux usées, limitant l’impact environnemental des produits de contraste.
  • Environ 150'000 CHF d’économie, soit l’équivalent du volume économisé en bouteilles d’Accupaque 300 mgI/mL.

Une démarche qui améliore à la fois la sécurité des patients et la durabilité des pratiques en radiologie! Un bel exemple de collaboration interdisciplinaire qui illustre l’importance du travail collectif et de la synergie des compétences au service de l’optimisation des soins pour les patient-es.

 Last updated on 28/03/2025 at 14:10