La mission générale du groupe d'imagerie médicale (GIM) est d’apporter une expertise dans le domaine de la physique médicale du radiodiagnostic à l’IRA. Cette mission fait partie intégrante de la radioprotection du patient qui nécessite d’optimiser les techniques d’imagerie pour fournir des clichés adéquats tout en contrôlant l’irradiation du patient. Dans ce contexte, le groupe développe des méthodes de mesure objective de qualification des détecteurs ainsi que des stratégies d'évaluation de la qualité des images cliniques pour proposer des stratégies d'optimisation des doses délivrées aux patients. Concrètement, le groupe collabore étroitement aux développements entrepris au sein du service de radiodiagnostic et de radiologie interventionnelle du CHUV (Centre Hospitalier Universitaire Vaudois). Il est notamment responsable de l’estimation des doses délivrées au patient lors des examens radiologiques. Il apporte également un soutien de radiophysique au sein du service de médecine nucléaire du CHUV dans le cadre de l'imagerie SPECT et PET/CT. Le groupe participe aussi à des groupes de travail internationaux pour assurer un niveau de compétence suffisant par rapport à ses missions.
Le Groupe d’Imagerie Médicale, dans sa collaboration avec le Service de Médecine Nucléaire du CHUV, prend en charge la qualification des détecteurs et le contrôle de la qualité des installations de tomographie par émission (PET-CT et SPECT) dans le respect des directives émanant de l’OFSP. Le GIM collabore également étroitement avec le Groupe Suisse de Recherche Clinique sur le Cancer (SAKK) dans le cadre d’une étude multicentrique utilisant la tomographie par émission de positon couplée à de la tomodensitométrie afin d’évaluer l’évolution de l’activité de tumeurs GIST suite à l’administration thérapeutique d’un nouveau médicament. L’analyse préalable, puis répétée au cours du temps, de données acquises sur un fantôme homogène permet d’accréditer le centre participant et de l’inclure dans l’étude multicentrique afin qu’il puisse enrôler des patients. La surveillance, par le GIM, de la reproductibilité au cours du temps du protocole clinique appliqué aux patients impliqués dans cette étude, permet de garantir un diagnostic fiable de la part de l’équipe médicale. En outre, un fantôme spécifique à plusieurs compartiments (Quali-TEP01) a été mis au point. Il permet d’évaluer les performances des installations PET-CT en simulant la capacité de la machine à détecter de petites tumeurs (stade précoce) ou des tumeurs nécrotiques. Finalement, le GIM collabore également avec le Service de Médecine Nucléaire du CHUV dans un projet utilisant le Rubidium-82 dans l’étude de la perfusion myocardique.
Le GIM utilise des méthodes normalisées pour caractériser les systèmes d’imagerie et participe aux démarches d’optimisation de l’utilisation des installations radiologiques liées à la radioprotection des patients. Le groupe agit aussi comme expert au CHUV ou pour la Fondation vaudoise pour le dépistage du cancer du sein, dans le domaine du contrôle de la qualité des installations radiologiques.
Le groupe caractérise aussi les détecteurs numériques utilisés en radiologie. A titre d’exemple la figure 6 présente les résultats de la qualification de plusieurs systèmes de mammographie numérique. Enfin, en radiologie numérique le maillon faible de la chaîne radiologique est l’écran de visualisation. Le groupe est aussi à même de qualifier aussi de manière objective les écrans de visualisation selon la méthodologie proposée par l’AAPM (American Association of Medical Physicists)
Le GIM organise également un audit annuel de centres romands impliqués dans le programme de dépistage du cancer du sein. Son but est d’assurer le suivi hebdomadaire du développement des films et de la qualité d’image effectués par les techniciens en radiologie en charge des l’installations. Des mesures de dose et de qualité d’image sont également effectuées à l’aide de l’objet-test présenté ci-dessous.