Formation "IMPELLA" pour les perfusionistes
Le choc cardiogénique est une défaillance aiguë de la pompe cardiaque, entraînant une incapacité à générer un débit sanguin suffisant, permettant aux organes périphériques de subvenir à leurs besoins métaboliques. Il peut être la conséquence notamment d’un infarctus du myocarde, de valvulopathies ou de myocardiopathies.
En cas de choc cardiogénique, la mise en place d’une assistance circulatoire extracorporelle percutanée (ECLS pour extracorporeal life support) permet un soutien hémodynamique provisoire. Il s’agit d’une circulation extracorporelle veino-artérielle utilisant une pompe centrifuge non occlusive associée ou non à un oxygénateur.
Ce système est actuellement utilisé dans les cas de figure suivants :
• ECLS pour choc cardiogénique primaire : la mise en place se fait souvent de façon urgente (parfois sous massage cardiaque), au lit du malade par un abord vasculaire fémoral le plus souvent. La durée du maintien de l’ECLS dépend de la récupération de la fonction cardiaque. Si après 7 à 10 jours, aucune récupération significative n’est effective, il faut envisager un changement de thérapeutique (assistance ventriculaire implantable LVAD, transplantation cardiaque, arrêt de soins). Un soutien par ECLS ne peut guère excéder 30 jours. L’hospitalisation totale prendre souvent plusieurs semaines.
• ECLS pour choc cardiogénique post-CEC : l’ECLS est mise en place au bloc opératoire lorsqu’il persiste un choc cardiogène après chirurgie cardiaque. L’implantation peut se faire soit par voie fémorale soit par voie centrale. La récupération est souvent rapide en quelques jours et l’hospitalisation totale est alors prolongée d’autant. En cas de dysfonction droite isolée (par exemple après insertion d’un LVAD), l’ECLS peut aussi être implantée avec un dispositif simplifié de façon à ne soutenir que le cœur droit.
• ECLS pour soutient hémodynamique lors de procédures à risque : l’ECLS peut aussi servir lors de procédures cardio-interventionnelles à risque (typiquement une angioplastie du tronc commun) afin d’offrir plus de sécurité lors du geste en cas d’arrêt cardiaque inopiné. Elle est alors mise en place en salle de cathétérisme juste avant la procédure et retirée juste après. En l’absence de complication, la durée du séjour n’est pas prolongée.
Organisateur(s)
Service de chirurgie cardiaque (CHUV