Alexandre Bonzon, chef d’entreprise à la retraite, était un amant des cigarettes et skieur à ses heures. Il nous explique comment, après deux crises cardiaques et un anévrisme, il a définitivement stoppé la fumée et marche désormais une heure par jour, sans exception.
C’est un lendemain de Noël dont Alexandre Bonzon se souviendra longtemps. Le 26 décembre 2014, il est conduit aux Urgences du CHUV pour une infection bactériologique tenace (Campylobacter). Alors qu’il attend les résultats de ses analyses et les indications quant à son traitement, il développe un anévrisme de l’aorte abdominale, conséquente à l’infection, qui finira par se rompre durant la nuit qui suivra. Emmené d’urgence en salle d’opération, les chirurgiens vasculaires s’affairent autour de lui et lui posent une prothèse de l’aorte, tout en procédant au pontage de celle-ci.
Cet énergique retraité n’en a pourtant pas terminé avec son infection et restera cinq semaines au Service de chirurgie vasculaire en attendant un retour à la normale. Durant cette période, angiologues et chirurgiens vasculaires discutent de son cas, accompagnés par des cardiologues, M. Bonzon ayant subi deux crises cardiaques par le passé.
De retour à la maison, et au fil des mois, M. Bonzon constate que la simple marche, sans bâtons, lui cause des douleurs au niveau des aines et des cuisses. Le diagnostic tombe: une année après son anévrisme, ses artères iliaques se sont rétrécies. Ces artères symétriques ne parviennent plus à irriguer ses jambes et son bassin. L’équipe d’angiologues et de chirurgiens vasculaires lui préconisent alors de suivre un programme de réadaptation vasculaire, nommé Angiofit, durant trois mois. A la fin du programme, son périmètre de marche s’améliore même de plus de 400 mètres! Ces acquis lui permettent aujourd’hui de réaliser des exercices de marche avec plus de facilité.
«Je dois me motiver mais je marche une heure par jour, tous les jours.», confie l’ex-chef d’entreprise. S’il est en montagne, il pousse même l’effort jusqu’à deux heures. A une condition par contre: être accompagné de ses bâtons. « Et je fais aussi du vélo d’appartement, cinq fois par semaine!», raconte-t-il fièrement. «Avant mon anévrisme, je ne pratiquais pas de sport, si ce n’est du ski lorsque je me rendais à Grimentz où je possède un chalet. Et surtout, je fumais beaucoup», poursuit l’amateur de montagne. Les professionnels du CHUV, qui le suivent durant toute une année, lui recommandent par ailleurs d’arrêter du fumer. Il s’exécute. «Le plus dur, finalement, c’est de se débarrasser d’une gestuelle!», ironise-t-il.
Aujourd’hui, cet heureux grand-père est suivi régulièrement pour un bilan complet au Service d’angiologie du CHUV. En parallèle, il rend visite à son cardiologue de ville une fois par année. De quoi lui laisser le temps de vaquer à ses différents plaisirs, comme la lecture, les mots croisés ou encore l’apprentissage des nouvelles technologies sur iPad. «Nous allons suivre un cours d’initiation avec mon épouse», se réjouit-il. A Madame de conclure: «Cet événement nous a forcés à repenser nos priorités et à changer notre mode de vie. Nous accordons une importance encore plus grande à nos enfants et petits-enfants. Désormais, chaque année, nous partons tous ensemble en vacances et cette année, rendez-vous au Piémont !»